CONSULTANT-E INDIVIDUEL-EXPERT EN GESTION DES DONNÉES GES ASSAINISSEMENT

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Job Overview

  • Date Posted
    mai 14, 2025
  • Location
  • Expiration date
    mai 15, 2025
  • Gender
    Both
  • Qualification
    Bachelor Degree
  • Career Level
    Officer

Job Description

Emplacement: Burkina Faso
Ville: Ouagadougou
Type de contrat: Consultant individuel (livrable)
Grade: Consultant individuel 3
Barème: Échelle des consultants individuels
Durée du contrat: 45 jours
Date limite: 15/05/2025
Référence du poste: 100012869

Documents: Conditions générales de reference.pdf: (PDF, 773.31kb)

INTRODUCTION À GGGI

Le Global Green Growth Institute (GGGI) est une organisation internationale intergouvernementale fondée sur des traités qui se consacre au soutien et à la promotion d’une croissance économique forte, inclusive et durable dans les pays en développement et les économies émergentes. Pour en savoir plus, veuillez consulter la page Web de GGGI.

CONTEXTE DU PROJET

Avec le soutien financier de la Fondation Gates, GGGI met en œuvre le projet « Assainissement par la résilience climatique et la croissance verte Phase II » au Sénégal, au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire. Ce projet est une deuxième phase, s’appuyant sur un investissement pilote au Népal et au Sénégal, qui s’est concentré sur la mise à l’essai d’une approche visant à intégrer l’assainissement dans le dialogue sur le climat et couvrant trois domaines clés :

1) la politique,

2) l’urbanisme et

3) la mobilisation des investissements climatiques. Alors que le travail sur la politique et la planification a produit des résultats très précieux et concrets dans les deux pays, le travail sur la mobilisation des investissements par le biais des investisseurs climatiques a été moins fructueux.
Cette deuxième phase, conformément aux priorités du gouvernement dans les pays cibles, vise à contribuer à la réduction des émissions de GES du secteur de l’assainissement et à l’amélioration des moyens de subsistance en intégrant l’assainissement dans la planification du développement national, en créant un environnement propice aux investissements et aux opérations d’infrastructures durables, notamment en améliorant l’accès au financement climatique et le partage des connaissances régionales.

Résultat 1 : Amélioration de la compréhension des opportunités de résilience climatique dans le secteur de l’assainissement dans la région en renforçant la plate-forme de partage et l’approche des connaissances pour approfondir le récit du lien entre le climat et l’assainissement,

Résultat 2 : Intégration de l’assainissement dans les stratégies nationales/locales, le système MRV et les CDN actualisées.,

Résultat 3 : Diffusion de technologies d’assainissement innovantes et respectueuses du climat adaptées aux marchés locaux les pays cibles.
Depuis son lancement en septembre 2023, avec une fin prévue en décembre 2025, le projet a permis au Burkina Faso de :

(i) réaliser une évaluation des lacunes du système MRV pour le secteur de l’assainissement ;

(ii) établir une synergie avec le ministère de l’Environnement pour soutenir l’enquête nationale sur l’eau, l’hygiène et l’assainissement, dans le but de renforcer le système intégré de suivi et d’évaluation, en particulier en améliorant les données sur les activités d’assainissement ;

(iii) collaborer avec le Laboratoire de Physique et de Chimie de l’Environnement (LPCE) pour l’élaboration de facteurs d’émission pour l’assainissement ; et

(iv) renforcer les capacités des parties prenantes sur le lien entre l’assainissement et le climat.

Les systèmes d’assainissement, y compris tous les composants de la chaîne de services d’assainissement, du confinement et du transport au traitement et à l’élimination finale ou à la récupération des ressources, contribuent à une part importante mais souvent sous-estimée des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES) (Lambiasi et al. 2024). Ces émissions sont principalement composées de protoxyde d’azote (N₂O) et de méthane (CH₄), qui ont un potentiel de réchauffement planétaire (PRG) sur un horizon temporel de 100 ans de 273 et 28, respectivement (GIEC, 2023).
À l’échelle mondiale, on estime que la gestion des eaux usées et des boues génère environ 257 millions de tonnes d’équivalent dioxyde de carbone (CO₂-eq), ce qui représente environ 1,3 % des émissions anthropiques totales de GES (Ritchie et al., 2020). Au Burkina Faso, selon le quatrième rapport d’inventaire national (NIR4) et le premier rapport biennal de transparence (BTR), les émissions de GES du secteur de l’assainissement sont estimées à 908 mille tonnes de CO₂-eq, ce qui représente 1,8 % des émissions nationales de GES du pays. Entre 1990 et 2022, les émissions de ce secteur ont augmenté de 92 %, ce qui correspond à un taux de croissance annuel moyen de 2,2 %

Bien que les émissions de GES des systèmes d’assainissement aient toujours été relativement faibles par rapport à d’autres secteurs, les tendances récentes indiquent une part croissante des émissions mondiales (Lambiasi et al. 2024, Moore et al. 2023). Cela est particulièrement évident dans des régions telles que l’Asie du Sud et l’Afrique subsaharienne, où d’importantes lacunes en matière d’infrastructures d’assainissement persistent dans un contexte de croissance démographique et d’urbanisation rapides (Reid et al., 2014). Dans ces contextes, les émissions des systèmes d’assainissement devraient augmenter, principalement en raison de l’utilisation généralisée des latrines à fosse.
Cependant, la diversité et la variabilité considérables des technologies et des pratiques d’assainissement posent des défis considérables pour répondre aux exigences en matière de données nécessaires à l’élaboration d’inventaires précis des GES dans la catégorie de l’assainissement. En conséquence, les incertitudes d’estimation restent élevées, avec des niveaux d’incertitude signalés à 42,43 % pour le méthane et à 252,79 % pour le protoxyde d’azote dans le NIR4 du Burkina Faso. Ces niveaux élevés d’incertitude sont en grande partie imputables à une connaissance limitée du système national d’assainissement, y compris des infrastructures et des pratiques des utilisateurs, ce qui conduit à une forte dépendance à l’égard des données d’activité par défaut et des facteurs d’émission.

Dans ce contexte de contrôle et de compréhension limités des émissions du secteur de l’assainissement, les politiques climatiques ont tendance à n’y accorder qu’une attention marginale, malgré le lien établi entre l’assainissement et le changement climatique. Il est essentiel de renforcer la capacité de produire, de surveiller et de gérer les données sur les émissions de GES, associé à une meilleure compréhension du potentiel d’atténuation et d’adaptation de l’assainissement, pour mieux intégrer l’assainissement dans les cadres nationaux de politique climatique.

Pour y parvenir, il est crucial de remédier progressivement aux insuffisances du système MRV du secteur de l’assainissement. Les principaux problèmes comprennent la faible couverture et la représentativité des données, des ensembles de données obsolètes et un partage limité des données entre les parties prenantes. Parmi les diverses options d’amélioration, une coordination plus étroite entre les parties prenantes et une meilleure utilisation des sources de données existantes pourraient améliorer considérablement la disponibilité et la qualité des données d’activité.
En effet, le Burkina Faso, à travers l’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD), réalise régulièrement des enquêtes sur le niveau de vie des ménages depuis les années 1990, et dans une moindre mesure certaines enquêtes liées à l’assainissement. D’autres sources de données précieuses comprennent les résultats de recherche (tels que les thèses universitaires et les articles de revues), les rapports de projet et les évaluations de programmes, dont beaucoup contiennent des données pertinentes sur l’assainissement. Malheureusement, ces sources ne sont pas systématiquement ou efficacement prises en compte dans les inventaires de gaz à effet de serre de l’assainissement.

OBJECTIFS DE LA MISSION

Cette étude, menée dans le cadre du projet susmentionné, vise à traiter les jeux de données disponibles tels que l’ENENEHA, l’ENA, l’INO, le RGPH, l’EHCVM, la CEM, etc. pour extraire et mettre à disposition des données d’activité en qualité et en quantité afin d’améliorer la précision et la qualité des estimations des émissions de GES pour le secteur de l’assainissement au Burkina Faso. Ces statistiques améliorées sur les émissions de GES soutiendront l’élaboration de scénarios de référence, d’émissions futures et d’atténuation dans le cadre de la révision des contributions déterminées au niveau national (CDN) et, plus largement, amélioreront la planification de la politique climatique dans le secteur de l’assainissement.
Sous la houlette du Représentant Pays du GGGI Burkina Faso à Ouagadougou, en collaboration avec le Ministère de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement (MEEA), le Secrétariat Permanent du Conseil National du Développement Durable (SP/CNDD), l’Institut National de la Statistique et de la Démographie (INSD), la Direction Générale de l’Assainissement des Eaux et Excréments (DGAEUE), l’Office National de l’Eau et de l’Assainissement (ONEA) le Consultant aura pour mission de :

  • Cartographier les sources de données potentielles, y compris les enquêtes statistiques, les études et les rapports qui peuvent contenir des informations pertinentes sur l’assainissement, et collecter les ensembles de données associés.
  • Élaborer une liste d’indicateurs clés de données d’activité, conformément au volume 5 des Lignes directrices du GIEC, qui peuvent être extraits de ces ensembles de données.
  • Construire des séries chronologiques statistiques sur les données d’activité liées à l’assainissement à l’aide de méthodologies validées, couvrant une période à long terme, idéalement de 1990 à nos jours, afin de permettre une compréhension globale de l’évolution et de la dynamique du système d’assainissement au Burkina Faso.

PORTÉE DES TRAVAUX

  • Évaluer les exigences en matière de données d’activité pour la catégorie de source 4D. Traitement et rejet des eaux usées, conformément au chapitre 6 du volume 5 de l’Affinement de 2019 des Lignes directrices du GIEC de 2006 pour les inventaires nationaux de gaz à effet de serre.
  • Établissez une liste d’indicateurs clés ainsi que des sources de données potentielles. À titre d’illustration, dans la sous-catégorie 4D1 – Traitement et rejet des eaux usées domestiques, le consultant identifiera les bases de données et les sources d’information pertinentes qui fournissent des données sur la dynamique des systèmes de traitement et de rejet des eaux usées, en tenant compte des différences de zone résidentielle (urbaine et rurale) et de niveau de vie. Dans cette sous-catégorie, l’expert-conseil veillera à l’inclusion des données nécessaires à l’estimation du facteur de correction de la demande biologique en oxygène (DBO) industrielle rejetée dans les égouts. Il s’agira de recueillir et d’analyser les rapports d’activités des stations d’épuration des eaux usées (STEP) de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso, ainsi que les études pertinentes disponibles.
  • Pour la sous-catégorie 4D2 – Traitement et rejet des eaux usées industrielles, l’expert-conseil recueillera de l’information à l’appui d’une meilleure estimation des volumes d’eaux usées générées par différents secteurs industriels, ainsi que d’une meilleure compréhension des systèmes de traitement des eaux usées actuellement en place.
  • Cartographier toutes les parties prenantes concernées et mener des consultations avec elles
  • Organiser et animer des ateliers et des séances de travail avec les parties prenantes
  • Définir et valider, pour chaque indicateur sélectionné, le concept accepté au niveau national
  • Définir et valider les méthodes de calcul de chaque indicateur sélectionné, y compris les techniques de traitement des données manquantes
  • Traiter les bases de données et compiler des séries chronologiques statistiques des activités d’assainissement, y compris des indicateurs de qualité, couvrant la période de référence de 1990 à 2024
  • Proposer des recommandations pour mettre en œuvre les dispositifs institutionnels existants pour la production et le partage des données sur les activités d’assainissement prioritaires

LIVRAISONS ET CALENDRIER DE PAIEMENT

Le consultant rendra compte au représentant pays de GGGI, à l’équipe de projet basée à Ouagadougou et au chef de projet au bureau régional pour l’Afrique. Il/elle doit fournir les produits suivants dans les délais et le calendrier de paiement indiqués ci-dessous :

Rapport initial qui couvre (1 semaine après la signature du contrat) : Méthodologie détaillée (y compris l’évaluation des besoins en données, la liste des indicateurs et concepts clés, la liste des bases de données primaires à collecter, le plan de travail convenu)

  • Date d’échéance : 15 juin 2025
  • Montant du paiement ( %) : 20 %
Premier rapport intermédiaire fournissant de manière exhaustive :
• Caractérisation de chaque indicateur sélectionné (définition nationale, méthode de calcul et source de données)
• Description des procédures de traitement et de calcul de chaque indicateur
sélectionné• Description des méthodes utilisées pour corriger les données
manquantes• Présentation des bases de données collectées

  • Date d’échéance : 15 juillet 2025
  • Montant du paiement ( %) : 30 %
Deuxième rapport intermédiaire : Un rapport complet sur le traitement des données, y compris les séries chronologiques statistiques pour tous les indicateurs sélectionnés, ainsi que des informations détaillées sur l’exactitude et la fiabilité des données.

  • Date d’échéance : 18 août 2025
  • Montant du paiement ( %) : 30 %
Rapport final : Un rapport de synthèse couvrant toutes les phases de l’étude, y compris les séries de données sur l’assainissement, ainsi que les arrangements institutionnels proposés pour soutenir la production et le partage des données prioritaires.

  • Date d’échéance : 10 septembre 2025
  • Montant du paiement ( %) : 20 %

Tous les rapports doivent être en français et en anglais (usage aux États-Unis), préparés conformément aux exigences de formatage de GGGI et soumis dans des formats électroniques avec des ensembles complets de données brutes, de documents de recherche et d’informations connexes. Un résumé en anglais et en français doit être inclus.

EXPERTISE REQUISE

  • Formation universitaire avancée en statistiques, en science des données, en génie de l’environnement, en économie ou dans un domaine connexe.
  • Excellente connaissance des techniques d’inventaire des gaz à effet de serre dans le secteur des déchets et de l’assainissement
  • Excellente compréhension des Lignes directrices 2019 du GIEC pour les inventaires nationaux de gaz à effet de serre et des manuels, y compris l’estimation des émissions provenant du traitement des eaux usées
  • Expérience professionnelle avérée dans la réalisation d’inventaires de gaz à effet de serre (GES) dans le secteur de l’assainissement ou dans des domaines connexes.
  • Expérience avérée dans l’analyse de données statistiques et le traitement de grands ensembles de données, de préférence dans les domaines de l’assainissement et de l’environnement.
  • Une expérience dans le traitement des données des enquêtes et recensements menés au Burkina Faso, tels que ENEHA, ENA, INO, RGPH, EHCVM et EMC, est considérée comme un atout.
  • Maîtrise des logiciels statistiques et des outils de traitement des données (p. ex., R, Python, Stata, SPSS, Excel, SQL)
  • Expérience de la gestion et de l’analyse de données de séries chronologiques, y compris le traitement de données manquantes ou incohérentes.
  • Connaissance des sources de données nationales et internationales relatives à l’assainissement et à la gestion des eaux usées (p. ex., bureaux nationaux de statistique, JMP de l’OMS et de l’UNICEF, Banque mondiale, etc.)
  • Expérience dans l’élaboration ou la validation d’indicateurs, y compris la documentation méthodologique et la préparation des métadonnées
  • Capacité à synthétiser les résultats et à préparer des rapports techniques clairs et structurés.
  • Excellentes compétences en matière de communication et d’engagement des parties prenantes, y compris la capacité de travailler en collaboration avec les institutions et les autorités nationales

FONCTIONNEL

  • Solides compétences analytiques de données quantitatives et qualitatives ; Solides compétences en rédaction et en présentation
  • Capacité éprouvée à respecter les délais et à travailler sous pression
  • Une solide expérience dans la réalisation de recherches, l’analyse des tendances par pays et l’exploitation des enseignements tirés de l’expérience de la rédaction de rapports et de documents politiques fondés sur des données probantes.
  • Excellentes compétences en matière d’animation et de renforcement des capacités.
  • Compétences exceptionnelles en matière de planification et de stratégie visant à fournir efficacement et en temps voulu les produits convenus.
  • Capable de communiquer des informations et des idées complexes de manière claire et articulée, tant à l’oral qu’à l’écrit. Utilise un langage, un style et des méthodes appropriés en fonction du public et de l’objectif de la communication.
  • Capacité à partager les apprentissages et à fournir des commentaires constructifs qui peuvent favoriser la pollinisation croisée des axes de travail du programme.
  • Cherche des occasions d’améliorer le processus et les résultats. Examine constamment le rendement afin d’identifier les domaines à développer.
  • Capacité à travailler sur plusieurs projets et à avoir une approche flexible des tâches données.
  • Apprenant vite, s’adaptant rapidement à de nouveaux environnements, systèmes et apportant une contribution immédiate.

CORPORATIF

  • Comprendre et soutenir activement la mission, la vision et les valeurs de GGGI.
  • Compétences interpersonnelles solides et matures et capacité avérée à travailler avec des équipes multiculturelles.
  • Maintenir des normes élevées de responsabilité et de transparence, poursuivre des objectifs avec des critères techniques et indépendants et prioriser les objectifs en tenant compte des critères environnementaux et sociaux.
  • Promouvoir une culture organisationnelle de confiance, de transparence, de respect et de partenariat.
  • Traitez et partagez facilement des informations.
  • Gérez vos émotions et votre stress de manière positive, établissez des relations et résolvez facilement les conflits.
  • Promouvoir la créativité et l’innovation parmi le personnel.

INFORMATIONS ADMINISTRATIVES

  • Documents à soumettre (demande en ligne)
    • Curriculum Vitae (CV) maximum 3 pages mettant en évidence l’expérience en lien avec le devoir
    • Lettre de motivation
    • Proposition d’un plan de travail d’une page, indiquant la compréhension du mandat par le candidat ; l’approche de la mission ; le calendrier indicatif pour atteindre les livrables.
  • Remarque : Les candidates sont fortement encouragées à postuler