CONSULTANT-E EN ÉVALUATION FINALE

Application ends: mai 11, 2025
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Job Overview

  • Date Posted
    avril 30, 2025
  • Location
  • Expiration date
    mai 11, 2025
  • Experience
    5 Year
  • Gender
    Both
  • Qualification
    Bachelor Degree
  • Career Level
    Officer

Job Description

Infos sur le poste

  • Identification des emplois: 14645
  • Date d’affichage: 28.04.2025, 09:01
  • Lieux: Niamey, Niamey, NE
  • Postulez avant: 05/11/2025 à 09:00
  • Niveau de diplôme: Baccalauréat ou équivalent
  • Calendrier des tâches: Temps partiel
  • Changement de poste: Jour
  • Type de contrat: Conseil (jusqu’à 11 mois)
  • Type de poste vacant: Consultance
  • Type de recrutement: Consultant
  • Grade: UG

    Description d’emploi

    1. Contexte de l’évaluation : L’Organisation Internationale des Migrations (OIM) a joué un rôle déterminant dans l’aide au Gouvernement du Niger pour la réalisation de ses engagements énoncés dans le Plan d’Action National de Lutte contre la Traite des Êtres Humains (2014-2018). L’appui apporté a permis à l’État d’avancer vers ses objectifs stratégiques en matière de lutte contre la traite des êtres humains : améliorer le système juridique et institutionnel ; le renforcement des mécanismes de prévention de la traite ; la promotion de l’assistance et de la prise en charge des victimes de la traite (VoT) ; l’intensification des poursuites ; et le renforcement de la coopération et du partenariat. L’OIM a fourni un soutien structurel à la mise en place d’établissements publics où les victimes peuvent recevoir l’assistance dont elles ont besoin ; facilité le renforcement des capacités des forces de l’ordre, des pouvoirs publics et des acteurs de la société civile afin d’assurer le renforcement de leurs capacités de gestion des migrations ; aidé à l’élaboration de cadres nationaux visant à promouvoir une réponse coordonnée et stratégique à la question de la traite des êtres humains ; et renforcé les outils à la disposition des acteurs nationaux pour leur riposte. D’autre part, l’OIM joue un rôle clé dans la protection des VoT et la prévention de la traite des êtres humains, tant à l’intérieur de ses centres de transit, où elle fournit une assistance complète aux VoT, qu’à l’extérieur, où elle s’engage auprès des communautés pour informer les populations sur les dangers de la migration irrégulière et pour s’assurer que les VoT sont au courant des services qui leur sont offerts. Compte tenu de l’avancement susmentionné, il y a eu un roulement important, une rotation ainsi que de nouveaux arrivants parmi les autorités publiques, les travailleurs sociaux, les forces de l’ordre et les personnes nommées par les tribunaux. Par conséquent, un nombre important d’intervenants clés impliqués dans la TC n’ont pas reçu le niveau de formation et de connaissances approprié pour identifier, orienter et aider efficacement les VoT ou les VoT potentiels. En outre, des mécanismes et des outils de soutien supplémentaires doivent être élaborés ou mis à jour pour refléter la situation actuelle. Par exemple, le Mécanisme national de référence (MNR) développé et validé en 2020 comporte des dispositions fortes pour soutenir l’accès aux soins pour les VoT, mais nécessite une opérationnalisation plus large pour s’assurer que tous les acteurs impliqués dans la lutte contre la traite des êtres humains soient correctement sensibilisés à cet outil et informés de sa mise en œuvre.

    De plus, des conseils et des capacités plus spécialisés sont nécessaires en ce qui concerne les personnes particulièrement vulnérables ayant des besoins spécifiques, telles que les survivants de la violence fondée sur le genre (VFS), les personnes handicapées ou ayant des besoins spécifiques en matière de santé mentale et de soutien psychosocial. De concert avec le nouveau Plan d’action 2022-2026, l’OIM vise à maintenir son soutien à l’Agence nationale de lutte contre la traite des personnes et le trafic illicite de migrants (ANLTP/TIM) en promouvant des mécanismes de coordination et d’orientation, en renforçant les capacités et en aidant le refuge existant à Zinder dans sa prestation de services aux VoT. Dans le même temps, l’OIM cherche à renforcer les capacités de fournir des soins spécialisés aux bénéficiaires présentant une vulnérabilité accrue identifiée parmi les VoT et les enfants en déplacement.

    Au Niger, les enfants non accompagnés et séparés (UASC), les enfants en déplacement ainsi que la traite des enfants sont très fréquents pour les enfants nigériens et non nigériens, par exemple sous la forme de mendicité forcée et d’autres formes de traite. Un grand nombre d’enfants sont pris en charge dans tous les centres de transit de l’OIM, et la durée moyenne du séjour dans un centre de transit est de 3 mois. Des efforts doivent être faits pour offrir aux enfants à risque des possibilités d’éducation et de formation professionnelle afin de les protéger contre la traite, les retards ou les victimes d’autres situations dangereuses – par exemple, le recrutement dans des groupes criminels ou armés.

    À travers le cadre du renforcement des capacités du gouvernement du Niger en matière de gouvernance des migrations conformément à ses engagements mondiaux, en particulier le Pacte mondial sur les migrations (PMA), les Objectifs de développement durable (ODD), la Convention de Kampala, la Politique nationale migratoire et les plans nationaux de développement pertinents du Niger ou les cadres de planification et de développement pertinents[YK1] [PG2] L’OIM vise à fournir un soutien clé au gouvernement du Niger pour gérer efficacement la migration et la mobilité au Niger, le long des principaux couloirs de migration.

    Depuis 2019, l’OIM participe activement au « Programme régional de protection et de développement en Afrique du Nord (RDPP-NA) » [YK3] [PG4] financé par l’Union européenne et le ministère italien de l’Intérieur.

    RDPP NA est une initiative régionale mise en œuvre par de multiples partenaires, dont COOPI, Save the Children et le HCR, dans d’autres pays tels que la Mauritanie, la Libye, l’Algérie, l’Égypte, le Maroc et la Tunisie.

    Cette participation a contribué à consolider le système de migration et d’asile et à renforcer les capacités des acteurs étatiques à fournir un accueil adéquat, une protection et des solutions durables aux migrants vulnérables. Toutes les actions ont été menées en coordination avec les principaux acteurs du ministère de la Justice, du ministère de l’Intérieur, du ministère de la Promotion de la femme et de la Protection de l’enfant, en particulier l’Agence nationale de lutte contre la traite des êtres humains et le trafic illicite de migrants (ANLTP/TIM), ainsi que le ministère de la Santé publique du Niger, Population et Affaires sociales, à travers le Programme national de santé mentale (PNSM).

    Les phases précédentes des projets RDPP ont mis en évidence le rôle et la contribution de certaines institutions étatiques dans la gestion des migrations, notamment dans la lutte contre le trafic de migrants et la protection des enfants et des victimes de la traite. Ces institutions ont besoin d’être renforcées pour leur donner les moyens de jouer leur rôle dans la gestion des migrations, et ce projet apparaît comme une réponse à la nécessité de renforcer les capacités et les structures existantes en les dotant d’infrastructures pour faciliter la mise en œuvre du projet.

    Dans le cadre de la troisième phase du programme RDPP-NA, l’OIM met en œuvre le projet « Amélioration de la protection et de l’assistance aux migrants vulnérables au Niger » à partir de juin 2023 et les activités devraient s’achever en mai 2025. Le projet a contribué à fournir un soutien clé au gouvernement du Niger pour gérer les migrations de manière intégrée et fondée sur les droits et renforcer la protection des migrants en situation de vulnérabilité. Plus précisément, l’intervention proposée visait à renforcer et à améliorer la gestion des migrations au Niger, à contribuer à accroître la capacité et les connaissances des autorités nationales à fournir un soutien adapté et basé sur les besoins aux VoT, à faciliter la protection et la fourniture de soins appropriés aux enfants non accompagnés et séparés (UASC) et aux enfants en déplacement, et à renforcer l’aide humanitaire aux Nigériens officiellement expulsés d’Algérie.

    Comme indiqué dans la proposition, et alors que le projet se termine le 31 mai 2025, l’OIM prévoit de commander une évaluation externe finale afin de fournir une évaluation complète et indépendante des réalisations et des défis du projet contribuant à l’apprentissage et au développement continus de l’organisation.

    1. But et objectif de l’évaluation

    Cette évaluation vise à déterminer dans quelle mesure le projet RDPP a atteint ses objectifs à court, moyen et long terme, ainsi qu’à mettre en évidence les pratiques exemplaires, les leçons apprises et les recommandations pour éclairer les programmes futurs dans les domaines de la gouvernance migratoire et de l’aide à la protection.

    L’évaluation portera sur le niveau de réalisation du projet par rapport à son objectif global : « Renforcer les capacités des gouvernements à gérer les migrations de manière intégrée et fondée sur les droits et améliorer la protection des migrants en situation de vulnérabilité ».

    Plus précisément, le consultant doit :

    1. Évaluer la pertinence et la validité des stratégies et des activités du projet par rapport aux objectifs visés.
    2. Évaluer l’efficacité du projet à contribuer à l’atteinte de son objectif et de ses buts, y compris la qualité globale et les performances de l’intervention ;
    3. Analyser l’efficacité du projet, en mettant l’accent sur l’économie avec laquelle les ressources/intrants (fonds, expertise, temps) ont été convertis en résultats ;
    4. Analyser la durabilité du projet en regardant si les résultats du projet sont susceptibles de se poursuivre une fois le soutien terminé ;
    5. Identifier les défis rencontrés lors de la mise en œuvre et évaluer la pertinence et la pertinence des mesures d’atténuation prises ;
    6. Identifier les principales leçons apprises et les meilleures pratiques à travers les critères.

     

    Utilisateurs visés :

    L’évaluation informera principalement le public interne de l’OIM, y compris les équipes de l’OIM au Niger et les unités régionales et mondiales thématiques pertinentes, afin de soutenir l’apprentissage institutionnel et d’éclairer la conception des futurs projets. En outre, il servira également aux parties prenantes externes – en particulier le donateur et les homologues nationaux au Niger – en fournissant une analyse complète de l’efficacité et de l’efficience du projet.

    1. Portée de l’évaluation

    L’évaluation finale portera sur les domaines thématiques suivants : protection, gestion des cas et des migrations.

    L’évaluation portera sur toute la durée du projet, du 1er juin 2023 au 31 mai 2025 (24 mois), et examinera tous ses résultats.

    La portée géographique de l’évaluation comprendra les principales zones opérationnelles où le projet a été mis en œuvre, à savoir Niamey, Agadez et Zinder. D’autres sites pourraient être envisagés sur la base de la méthodologie finale et des consultations avec l’OIM au Niger.

    L’évaluation portera également sur l’intégration des thèmes transversaux suivants dans tous les domaines thématiques :

    1. Approche fondée sur les droits (RBA)
    2. Inclusion du handicap
    3. Intégration d’une perspective sexospécifique

     

    1. Critères d’évaluation

    L’évaluation appliquera l’ensemble des critères du CAD de l’OCDE (pertinence, cohérence, efficacité, efficience, impact et durabilité), en mettant l’accent sur les critères les plus pertinents pour chaque domaine thématique, notamment la protection et le retour, la réintégration et la gouvernance des migrations.

    1. Questions d’évaluation

    Les questions suivantes doivent être abordées en fonction des critères d’évaluation et du domaine thématique :

    1. Pertinence (alignement avec les besoins, les priorités et le contexte)
    • Dans quelle mesure les objectifs du projet ont-ils été alignés sur les priorités et les engagements du gouvernement du Niger, notamment le Plan d’action national de lutte contre la traite des êtres humains (2014-2018) et la Politique nationale migratoire ?
    • Dans quelle mesure le projet a-t-il répondu aux besoins spécifiques des victimes de la traite, des enfants non accompagnés et séparés et des Nigériens de retour d’Algérie ?
    • Les activités et les extrants du projet ont-ils été conçus de manière appropriée pour répondre aux défis cernés dans l’analyse du contexte ?
    1. Cohérence (coordination et complémentarité avec d’autres acteurs)
    • Dans quelle mesure le projet a-t-il complété et s’est-il aligné sur les politiques nationales, telles que le Plan d’action national de lutte contre la traite des êtres humains (2022-2026) et la Politique nationale de migration ?
    • Dans quelle mesure le projet a-t-il été coordonné avec d’autres acteurs (par exemple, ANLTP/TIM, ONG, forces de l’ordre et travailleurs sociaux) pour assurer une réponse harmonisée aux défis de la traite des êtres humains et de la migration ?
    • Dans quelle mesure le projet a-t-il été coordonné ou contribué à d’autres interventions au niveau national du RDPP et à des partenaires de mise en œuvre (par exemple, HCR, COOPI, Save the Children) dans le cadre régional du RDPP ?
    • Dans quelle mesure les procédures opérationnelles standard (POS), le mécanisme national d’orientation (NRM) et d’autres cadres ont-ils été intégrés dans les systèmes plus larges de gouvernance des migrations et de protection de l’enfance au Niger ?

     

    1. Efficience (utilisation des ressources et rentabilité)
    • Les ressources financières et humaines utilisées de la manière la plus rentable ont-elles donné des résultats ?
    • Dans quelle mesure la mise en œuvre du projet a-t-elle respecté l’échéancier et le budget prévus ? S’il y a eu des retards ou des dépassements de coûts, quelles en étaient les raisons et comment ont-ils été résolus ?

     

    1. Efficacité (Atteinte des objectifs et résultats attendus)
    2. Impact (changements et résultats à long terme)
    • Dans quelle mesure le projet a-t-il atteint les extrants et les résultats escomptés, comme le renforcement de la GRN et l’amélioration de l’aide aux VoT ?
    • Dans quelle mesure les programmes de formation et les efforts de renforcement des capacités ont-ils été efficaces pour améliorer les connaissances et les compétences des principaux intervenants (organismes d’application de la loi, travailleurs sociaux, fournisseurs de services, etc.) ?
    • Dans quelle mesure le projet a-t-il amélioré la prestation de services et l’accès à des soins spécialisés pour les VoT, les enfants en déplacement et les migrants de retour ?
    • Quels sont les défis rencontrés lors de la mise en œuvre et comment ont-ils été atténués ?
    • Dans quelle mesure le projet a-t-il contribué à renforcer la capacité du gouvernement nigérian à gérer les migrations et à fournir un accueil et une assistance dignes aux Nigériens expulsés ?
    • Quelles améliorations tangibles ont été observées dans l’identification, l’orientation et la protection des VoT et des enfants en déplacement à la suite du projet ?
    • Le projet a-t-il influencé les politiques, les cadres ou la législation nationaux liés à la lutte contre la traite et à la gouvernance des migrations ?
    • Quelles sont les conséquences positives et négatives indirectes ou involontaires du projet ?

     

    1. Viabilité (probabilité de prestations continues et d’institutionnalisation)
    • Dans quelle mesure les cadres juridiques et institutionnels (GRN, POS, supports de formation) établis dans le cadre du projet sont-ils susceptibles d’être maintenus au-delà de la durée du projet ?
    • Les institutions nationales et les acteurs locaux sont-ils suffisamment équipés et engagés pour continuer à mettre en œuvre les interventions de manière indépendante ?
    • Quelle est la probabilité que les connaissances et les compétences acquises dans le cadre des activités de renforcement des capacités continuent d’être appliquées et transférées au fil du temps ?
    • Quelles mesures pourraient être prises pour assurer l’impact à long terme des interventions du projet ?

    Questions transversales : genre et droits de l’homme

    • Dans quelle mesure les questions d’intégration d’une perspective sexospécifique ont-elles été prises en compte dans la conception et la mise en œuvre ?
    • Dans quelle mesure les différences, les besoins, les rôles et les priorités des femmes, des hommes et des groupes vulnérables spécifiques ont-ils été pris en compte lors de la planification et de la mise en œuvre ?
    • Des obstacles à la participation égale des sexes ont-ils été identifiés lors de la conception ou de la mise en œuvre, et des mesures ont-elles été prises pour les éliminer ?
    • Dans quelle mesure les droits et la dignité des bénéficiaires ont-ils été respectés par le projet et ses partenaires tout au long de la mise en œuvre ?

    Dans le cadre de la phase de lancement de l’évaluation, l’équipe d’évaluation sélectionnée peut proposer des questions d’évaluation supplémentaires ou précisées afin d’assurer une harmonisation complète avec le but, les objectifs et la portée de l’évaluation.

    1. Méthodologie d’évaluation

    L’évaluation utilisera une approche mixte, combinant la collecte et l’analyse de données qualitatives et quantitatives. L’équipe d’évaluation sélectionnée affinera encore la méthodologie au cours de la phase de démarrage, en étroite consultation avec l’OIM au Niger et les parties prenantes concernées.

    Les méthodes de collecte de données incluront, sans s’y limiter :

    1. Une revue documentaire qui analysera les documents de référence du projet (proposition, budget, rapports narratifs, cadre logique, rapports de suivi et d’évaluation, etc.) et les documents de stratégie et de politique, les évaluations et les leçons tirées des projets précédents.

     

    1. La collecte d’informations/données qualitatives s’articulera autour de discussions de groupe (FGD) le cas échéant, d’entretiens individuels et de récits de vie, à l’aide d’outils participatifs appropriés. Des entretiens avec des informateurs clés seront également menés avec des informateurs clés pertinents tels que (entre autres) le personnel de l’OIM et les partenaires du gouvernement du Niger : ministères de l’Intérieur, de la Justice, de la Santé, de la Population et des Affaires sociales, des Affaires étrangères, de la Promotion de la femme et de la Protection de l’enfant, de l’Emploi et du Travail ; Agence nationale de lutte contre la traite et le trafic illicite (ANLTP-TIM) ; et les autorités régionales de la région de Zinder, en personne et à distance.

     

    1. En ce qui concerne les données quantitatives, l’évaluation s’appuiera sur les données de terrain recueillies lors du suivi de routine effectué par les équipes du programme MRRM. Dans la mesure du possible, une courte enquête peut être menée auprès d’un échantillon représentatif de bénéficiaires du projet, à l’aide d’un questionnaire structuré afin de recueillir des informations quantitatives supplémentaires.

     

    1. Pour collecter des données qualitatives et quantitatives, l’équipe d’évaluation peut entreprendre des missions sur le terrain, éventuellement à Zinder et dans d’autres zones de mise en œuvre susceptibles d’être pertinentes pour l’évaluation. – Le choix du site sera basé sur des considérations de pertinence, d’accès et de sécurité.

    L’équipe d’évaluation devrait soumettre une méthodologie détaillée dans le cadre du rapport initial de l’évaluation qui sera examinée et approuvée par l’équipe de gestion de l’évaluation de l’OIM au Niger (y compris le donateur).

    L’évaluation devrait veiller à ce que les données sur les migrants vulnérables soient collectées et analysées de manière désagrégée (par âge, sexe, nationalité et catégorie de vulnérabilité).

    1. Éthique, normes et standards d’évaluation

    Cette évaluation doit respecter les principes de protection des données de l’OIM, les normes et standards d’évaluation du Groupe des Nations Unies sur l’évaluation (GNUE[1]) et les directives éthiques pertinentes.

    En particulier, l’évaluation doit respecter les principes éthiques du consentement éclairé, de la confidentialité, de la participation volontaire et de l’approche « ne pas nuire », en particulier lorsqu’il s’agit de s’engager auprès de populations vulnérables telles que les victimes de la traite, les enfants non accompagnés et séparés et les migrants de retour

    Pour ce faire, ces principes seront référencés dans le contrat de l’entreprise d’évaluation sélectionnée avec l’OIM.

    1. Livrables de l’évaluation

    L’équipe d’évaluation (consultant individuel ou entreprise) sera responsable d’accomplir les tâches suivantes et de soumettre les livrables suivants à différentes étapes du processus d’évaluation :

    • Un rapport initial – Ce rapport doit comprendre une matrice d’évaluation, une compréhension claire des mandats, la méthodologie proposée et les outils de collecte de données pertinents. Il doit être soumis au responsable de l’évaluation ou à l’équipe de gestion de l’évaluation, pour examen et retour d’information, à la suite de l’examen sur dossier et avant la collecte de données sur le terrain. En particulier, le rapport initial devrait inclure, sans s’y limiter :
    • Les instruments et les outils à utiliser pour recueillir des renseignements et des données pertinents, y compris l’identification des différents informateurs clés à interviewer.
    • Une proposition technique comprenant une méthodologie détaillée avec la taille de l’échantillon, les techniques et outils de collecte de données et le plan de travail général.
    • Méthodes d’analyse et d’interprétation des données (p. ex., méthodes d’analyse des données utilisées, instruments de collecte des données, niveau de précision, méthodes d’échantillonnage)
    • Les mesures qui seront mises en place pour s’assurer que le processus de recherche est conforme aux normes éthiques telles que la protection des données et les politiques de genre de l’OIM ;
    • Une optique participative pour assurer la participation de toutes les parties prenantes, y compris les bénéficiaires du projet, le personnel de l’OIM, les ministères, les partenaires de mise en œuvre, etc.
    • Un examen de l’intégration de la dimension de genre sur la manière dont les aspects liés au genre et à la diversité ont été pris en compte tout au long du projet. Le travail d’évaluation portera sur les questions d’égalité entre les sexes, en mettant l’accent par exemple sur la garantie de l’égalité d’accès aux services et aux opportunités pour toutes les personnes, y compris les hommes, les femmes, les garçons et les filles de tous âges, y compris celles qui pourraient s’identifier comme des minorités.

     

    • Présentation des résultats préliminaires – Présentation PowerPoint présentée à l’équipe de gestion de l’évaluation résumant les principales constatations initiales à la suite de la phase de collecte des données sur le terrain.
    • Une ébauche de rapport d’évaluation (basée sur un modèle qui sera partagé par le gestionnaire de l’évaluation) – y compris un résumé et décrivant la méthodologie adoptée, les indicateurs, les sources de données et les résultats de l’évaluation, les bonnes pratiques, les occasions apprises, manquées, les forces et les échecs, les lacunes et les défis dans la conception, la gestion et la mise en œuvre du projet.
    • Un rapport d’évaluation final – intégrant les commentaires et les réactions de l’équipe de gestion de l’évaluation de l’OIM et du donateur.
    • Un résumé d’évaluation de 2 pages – pour résumer les principaux constatations, conclusions et recommandations à l’intention des principaux utilisateurs de l’évaluation, sur la base du modèle et des directives de l’IOM.
    • Une ébauche de réponse de suivi de la direction (MRF) – L’évaluateur préparera une première ébauche de la réponse de suivi de la direction, y compris les principales recommandations de l’évaluation, les parties responsables proposées pour la mise en œuvre et les délais indicatifs pour chaque action. Ce projet servira de base de discussion et de finalisation par l’OIM.

    Tous les livrables doivent être soumis en anglais, être relus, clairement formatés et de haute qualité rédactionnelle. Certains livrables peuvent être demandés en français, notamment lorsque la communication avec les intervenants locaux (p. ex. les partenaires gouvernementaux) est nécessaire. L’équipe d’évaluation doit donc avoir une bonne maîtrise du français.

    Tous les documents doivent être soumis par l’équipe d’évaluation dans des formats compatibles avec Microsoft Office au gestionnaire de l’évaluation / à l’équipe de gestion de l’évaluation pour examen / approbation. Les annexes peuvent inclure des éléments visuels (par exemple, des photos ou des images) provenant de visites sur le terrain illustrant les activités du projet.

    [1] https://www.iom.int/sites/default/files/about-iom/evaluation/UNEG-Norms-Standards-for-Evaluation-2016.pdf 

       https://evaluation.iom.int/sites/evaluation/files/documents/2020 Directives éthiques pour Evaluation.pdf

      https://www.iom.int/sites/default/files/about-iom/evaluation/UNEG-Code-of-Conduct-2008.pdf

     [YK1]Étant donné que ces termes de référence seront annoncés publiquement, et compte tenu des sensibilités politiques potentielles, il peut être souhaitable d’utiliser une formulation plus neutre.

    Je suggérerais de remplacer la référence spécifique par : « Plans nationaux de développement pertinents du Niger ou cadres de planification et de développement » 

     [PG2]Ajusté

     [YK3]Il serait utile de souligner brièvement que le RDPP NA est une initiative régionale mise en œuvre par de multiples partenaires, dont COOPI, Save the Children et le HCR, dans d’autres pays tels que la Mauritanie, la Libye, l’Algérie, l’Égypte, le Maroc et la Tunisie. Cela permettrait de situer la composante nigérienne dans l’effort multipays plus large et de clarifier sa contribution aux objectifs globaux de l’AN du RDPP.

     [PG4]Noté et pris en compte

    Responsabilités

    1. Rôles et responsabilités du consultant / de l’équipe d’évaluation

    L’évaluateur / l’équipe d’évaluation sélectionné devra effectuer les tâches suivantes qui mèneront aux livrables de l’évaluation :

    1. Collecte de données
    • Élaborer une proposition méthodologique pour l’évaluation et la soumettre à l’OIM Niger pour validation (méthodologie, échantillonnage, outils de collecte de données, etc.).
    • Garantir le bon déroulement de la collecte des données et des entretiens.
    1. Rédiger le rapport final et préparer et présenter une présentation PowerPoint résumant les principaux constatations, conclusions et recommandations.
    2. Coordonner avec l’équipe du programme MRRM de l’OIM au Niger[1] les dispositions logistiques pour la collecte de données sur le terrain.
      1. Rôles et responsabilités de l’OIM Niger en tant que responsable de l’équipe technique / de gestion de l’évaluation

     

    L’évaluation sera menée avec l’appui de l’équipe technique et de gestion de l’évaluation composée de l’OIM Niger, de l’équipe du projet et d’autres parties prenantes concernées. L’équipe de gestion de l’évaluation de l’OIM :

    • Élaborer et annoncer le cadre de référence.
    • Donner accès à la documentation et aux données de suivi du projet.
    • Faciliter la présentation de l’équipe d’évaluation aux partenaires/parties prenantes pour la collecte de données sur le terrain.
    • Finaliser le recrutement de l’équipe d’évaluation / évaluateur.
    • Examiner et approuver le rapport initial (y compris la méthodologie et les outils) avant la phase de collecte des données sur le terrain.
    • Surveiller et superviser les activités du consultant sur le terrain en assurant la qualité et le respect des normes.
    • Fournir les ressources financières convenues.
    • Effectuer des visites de suivi sur le terrain pour s’assurer que la collecte des données est effectuée correctement.
    • Consolider les retours d’expérience, examiner et approuver le rapport final de l’évaluation avec le donateur.
      • Une réunion de lancement aura lieu au début de l’évaluation afin d’assurer une compréhension commune entre l’OIM et le consultant concernant la portée de l’évaluation, la méthodologie, les questions et les rôles respectifs. Au cours de cette réunion, le consultant présentera un résumé de la méthodologie et du plan de travail proposés, et l’OIM présentera le projet à évaluer.

    Assurance qualité:

    • Le consultant fera une présentation sur les résultats préliminaires à la suite de la collecte des données et de l’analyse initiale. Cela permettra de cerner et de corriger les omissions évidentes, les erreurs d’interprétation ou les lacunes en matière d’information avant que l’évaluateur ne commence à rédiger le rapport final.
    • L’OIM au Niger, en coordination avec le Bureau régional de l’OIM pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, y compris le Chargé de la planification régionale, du suivi et de l’évaluation (RPMEO) et d’autres spécialistes thématiques concernés, examinera, révisera et validera le rapport final de l’évaluation et le rapport d’évaluation.

    Points focaux de l’évaluation de l’OIM au Niger

    • Le Chargé de suivi et d’évaluation du Programme MRRM agira en tant que point focal entre l’OIM Niger et le Consultant/Cabinet.
    • Le coordonnateur de la protection agira à titre de gestionnaire de l’évaluation.

     

    1. Horaire

    La durée de cette mission peut être de 35 à 45 jours ouvrables dans un délai de deux (2) mois, y compris la soumission et l’approbation du rapport final. Le calendrier provisoire de la mission d’évaluation est le suivant :

    #ActivityResponsible partieNombre de jours et périodeRésultats attendus

    1 Réunion de lancement Consultant/Cabinet

    Gestionnaire de programme

    Chargée de S&E MRRM

    1 jour ouvrable

     

    Outils, méthodologie et plan d’action discutés et approuvés
    2 Soumission et validation du Rapport Initial Consultant/Cabinet

    Chef de projet

    Chargée de S&E

    MRRM

    1 jour ouvrable

     

    Approbation du rapport soumis
    3 Étude documentaire – Analyse des documents de projet Consultant/Cabinet

     

    3 jours ouvrables Examen des documents de projet
    4 Collecte de données sur le terrain Consultant/Cabinet 15 jours ouvrables

     

    Données d’évaluation collectées
    5 Analyse des données d’évaluation Consultant/Cabinet 5 jours ouvrables Analyse des données d’évaluation
    6 Présentation des résultats préliminaires Consultant / Cabinet 1 jour ouvrable Rapport préliminaire sur les constatations disponible
    7 Remise du projet de rapport d’évaluation Consultant/Cabinet 5 jours ouvrables Soumission de l’ébauche du rapport d’évaluation
    7 Retour d’information au consultant sur le projet de rapport d’évaluation Gestionnaire de l’évaluation 5 jours ouvrables Le projet de rapport contenant les commentaires de l’OIM et du donateur est transmis au consultant.
    8 Soumission d’un projet de note d’information de 2 pages et d’une matrice de réponses de la direction à l’OIM Consultant/Cabinet 2 jours ouvrables Envoi d’un projet de matrice de réponses de la direction à l’OIM
    9 Rétroaction au consultant sur la matrice de réponse de la direction Gestionnaire de l’évaluation 2 jours ouvrables Le projet de rapport contenant les commentaires de l’OIM est transmis au consultant.
    10 Soumission du rapport final et de la matrice de réponse de la direction de l’évaluation à l’OIM Consultant/Cabinet 3 jours ouvrables

     

    Rapport final soumis à l’OIM et prêt à être diffusé
    11 Présentation des résultats de l’évaluation (en personne/en ligne) Consultant/Cabinet 1 jour ouvrable Les résultats de l’évaluation sont présentés au public
    12 Soumission du rapport final de l’évaluation au bailleur de fonds Chef de projet 1 jour ouvrable

     

    L’OIM soumet le rapport final au donateur

    Qualifications

    1. Exigences en matière d’évaluation

    Le consultant sélectionné pour cette évaluation peut être un individu, un groupe de consultants ou une société de conseil.

    Le chef d’équipe d’évaluation doit satisfaire aux exigences minimales suivantes :

    • Diplôme universitaire (maîtrise ou supérieur) en sciences sociales, en études du développement, en relations internationales ou dans un domaine connexe.
    • Au moins cinq (5) ans d’expérience dans la conception et la conduite d’évaluations et/ou de recherches de programmes ou de projets, de préférence dans des contextes humanitaires.
    • Une solide expérience et une compréhension des domaines thématiques liés à l’assistance, à la protection et à la réintégration des migrants, ainsi qu’au genre, seront considérées comme un atout.
    • Une expérience avérée avec les pays d’Afrique subsaharienne sera un atout.
    • Un historique d’au moins (03) évaluations liées à la migration ou à la protection menées au cours des trois dernières années sera considéré comme un atout important.
    • Aptitude à se rendre au Niger et à l’intérieur de celui-ci, y compris sur le terrain.
    • La maîtrise de l’anglais est requise, avec une bonne maîtrise du français.

    Les critères suivants contribueront à la présélection du consultant :

    N Critères Score
    1 Au moins 5 ans d’études supérieures dans le domaine des sciences sociales, des statistiques, du développement, 5
    2 Bonne connaissance des méthodes de recherche qualitatives et quantitatives et de l’analyse des données 20
    3 Expérience de la conduite d’activités d’évaluation auprès de personnes vulnérables, de préférence des migrants 40
    4 Bonne connaissance de la thématique de la protection et du genre et de leur inclusion dans la proposition d’évaluation 10
    Total 75
    • Budget

    Le budget alloué à ce conseil est de 30.000 à 35.000 euros tout compris. [YK1] [PG2] 

    • Dépôt de la demande

    COMMENT POSTULER – Les candidats intéressés sont invités à soumettre les éléments suivants :

    1. Proposition technique : le candidat doit soumettre une proposition technique solide et détaillée, y compris le calendrier détaillé de l’évaluation. Des curriculum vitae détaillant les connaissances et l’expérience dans les domaines susmentionnés doivent être inclus, ainsi qu’au moins deux références attestant que le consultant est familier avec ce type d’évaluation dans des contextes similaires à celui du Niger au cours des 03 dernières années.
    2. Proposition financière / budget détaillé – tout compris – incluant les tarifs journaliers, les dépenses, les taxes, etc.

    Une équipe de l’OIM Niger notera les documentations fournies par le consultant potentiel en fonction de son « savoir-faire » technique et des honoraires attendus sur la base de 75 % pour la proposition technique et de 25 % pour la proposition financière.