Job Overview
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Date Postedmars 7, 2025
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Expiration datemars 13, 2025
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GenderBoth
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QualificationCertificate
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Career LevelOfficer
Job Description
Compensation: Mensuel
Près de huit ans se sont écoulés depuis la dernière évaluation du processus du DMU et, depuis lors, des rapports informels provenant de réponses récentes suggèrent que la prestation de services de SSR est devenue désorganisée, dépourvue de priorités, voire arbitraire, dans un contexte de restrictions globales sur la santé et l’autonomisation des femmes. Alors que les besoins en matière de santé sexuelle et reproductive continuent de croître dans le secteur humanitaire, la communauté humanitaire a besoin d’enseignements et d’un consensus sur la manière d’utiliser des fonds limités pour avoir le plus grand impact possible.
Durant les conflits, les catastrophes naturelles et autres situations d’urgence, les besoins en matière de santé sexuelle et reproductive (SSR) ne sont pas mis en veille et augmentent souvent en raison des perturbations des systèmes de santé, des déplacements et de l’effondrement des services de protection et des structures sociales. Les grossesses, les complications, le risque de transmission des IST et du VIH ainsi que le souhait d’avoir accès aux contraceptifs ne s’arrêtent pas lorsqu’une situation d’urgence survient. En outre, les risques d’avortements et d’accouchements non sécurisés, et de violences sexuelles basées sur le genre pourraient s’aggraver en période de crise et exacerber la vulnérabilité actuelle des femmes, des filles et des groupes marginalisés et mal desservis. Pour atténuer ces risques, l’accès à des soins de SSR de qualité dans les situations d’urgence est essentiel. Toutefois, ces besoins liés à la santé sexuelle et reproductive sont facilement négligés, alors qu’ils sont souvent considérables. Enfin, les besoins hygiéniques des femmes et des jeunes filles sont souvent négligés.
Le Tchad est confronté à des crises humanitaires étroitement liées d’origine naturelle et humaine : Le déplacement forcer de la population, l’insécurité alimentaire et la malnutrition, les urgences sanitaires et les catastrophes naturelles comme le cas de l’inondation qui est survenue en 2022 et 2024. Depuis le 15 avril 2023, le Tchad accueille des personnes déplacées du Soudan, soit 722,103 réfugiés et 222,743 retournés, dont 58 % représentent les femmes, selon le « rapport sur la mise à jour des arrivées du Soudan » du 16 décembre 2024 de UNHCR. Bien que les crises du Lac ne soient pas nouvelles, elles continuent à causer de nombreux déplacements de populations à la suite des attaques récurrentes par les GANES. Compte tenu de la persistance des affrontements au Soudan et de l’arrivée constante de nouveaux réfugiés et de retournés, le gouvernement tchadien estime que le nombre de réfugiés et de retournés pourrait atteindre les 910 000 au Tchad d’ici la fin de 2024. Par ailleurs avant le début de la crise soudanaise, le Tchad accueillait déjà un des plus grands nombres de réfugiés d’Afrique de l’Ouest et centrale. La répartition des catégories des personnes déplacées durant ce round est la suivante : 126 313 personnes déplacées internes (31 781 ménages), 39 312 retournés (9 452 ménages), et 1 621 ressortissants de pays tiers (387 ménages)
Selon le HNO 2024, 6 millions de personnes seront en besoin d’une aide humanitaire au Tchad. Les conflits, les épidémies et les désastres naturels continuent de peser fortement sur les conditions de vie, sur le niveau élevé de pauvreté au sein de la population, sur les faibles infrastructures publiques et services sociaux ainsi que sur les dynamiques de conflits intercommunautaires autour des ressources naturelles et minières. Les problématiques structurelles demeurent, comme l’accès limité des populations à des services de base de qualité, l’insuffisance de politiques publiques de développement et de protection sociale à l’attention des plus vulnérables, ainsi que de profondes inégalités de genre.
Selon le Plan d’action /Conférence internationale sur la population et le développement PA/CIPD), 1994, la santé sexuelle et reproductive (SSR) est un droit humain et comme tous les droits humains, elle s’applique aux réfugiés, aux personnes déplacées dans leur propre pays, et à d’autres personnes en situations de crise humanitaire.
En 1995, les membres de la communauté humanitaire internationale ont formé le Groupe de travail inter organisations sur la santé reproductive en situations de crise (IAWG) et ont élaboré un ensemble d’interventions minimales en matière de santé reproductive à mettre en place dès le début d’une crise humanitaire, connu sous le nom de Dispositif minimum d’urgence (DMU) pour la SSR. Le DMU comprend les services de SSR les plus importants à mettre en œuvre au tout début d’une crise, dans les 48 heures, pour prévenir la morbidité et la mortalité liées à la santé sexuelle et reproductive tout en protégeant le droit de vivre dans la dignité dans les situations de crise humanitaire.
L’importance de la préparation aux crises humanitaires a été reconnue dans le cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophes 2015-2030,lors du Sommet humanitaire mondial (2016), notamment à travers l’initiative Partenariat mondial pour la préparation aux catastrophes, dans le cadre de l’OMS de gestion des urgences sanitaires et des risques de catastrophe (Health-EDRM) (2019), dans la norme pour la santé sexuelle et génésique 1 du Manuel « SPHERE,2018 » et par l’IAWG-SSR qui a produit une série de documents dont « l’Intégration de la SSR dans la gestion des risques sanitaires » et « la gestion des risques de catastrophes pour la SSR »
Cependant, dans le monde, plusieurs évaluations de la mise en œuvre du DMU ont montré que les services vitaux de SSR ne sont toujours pas disponibles ou ne sont pas mis en œuvre de manière cohérente. Ce qui augmente la morbidité et la mortalité des personnes vulnérables. Ainsi, pour identifier et adresser les lacunes, les parties prenantes-clés de la SSR sont appelées à évaluer l’état de préparation de la mise en œuvre du DMU afin de tirer des enseignements et d’apporter des améliorations nécessaires.
Au cours des 25 dernières années, le DMU est devenu une norme minimale en matière d’intervention humanitaire. Il est donc impératif que son contenu reflète les données actuelles et les meilleures pratiques, et que sa mise en œuvre soit bien suivie. Une approche normalisée a donc été élaborée pour entreprendre des évaluations inter-agences du processus du DMU afin de mesurer la mesure dans laquelle le DMU a été mis en œuvre dès le début d’une situation d’urgence. Les outils d’évaluation du processus du DMU – y compris les questionnaires destinés aux informateurs clés, les outils de discussion en groupe et les outils d’évaluation des établissements de santé – peuvent être adaptés au besoin pour refléter une situation d’urgence actuelle, puis être utilisés par une agence, un groupe de travail, un groupe sectoriel ou une autre entité pour évaluer l’étendue de la mise en œuvre du DMU dans toutes les organisations et dans autant de contextes qu’il est nécessaire.
Le but de cette évaluation est d’avoir un aperçu de l’état de préparation et de la capacité nationale et/ou provinciale à garantir l’accès aux services essentiels de SSR et l’intégration de DMU dans les contextes d’urgences. Son objectif général est d’avoir un aperçu général de la mise en œuvre du Dispositif minimum d’urgence (DMU) des services de santé sexuelle et reproductive dans les situations d’urgence au Tchad. Elle a comme objectifs spécifiques :
- Evaluer l’état et la qualité de mise en œuvre des objectifs de DMU au Tchad
- Identifier les obstacles et les facteurs favorables à la mise en œuvre du DMU au Tchad
- Identifier les principaux acteurs de la mise en œuvre et de la coordination du DMU
- Evaluer le niveau de prise en compte des groupes mal desservis, tels que les adolescents, les personnes handicapées, les personnes LGBTQIA+ dans le DMU etc.
- Evaluer l’expérience des différents groupes de clients au cours de la réponse du DMU
- Faire la cartographie des sources de financements et de leurs utilisations dans la mise en œuvre du DMU
Les livrables attendus pour cette évaluation seront déclinés comme suit :
- L’état et la qualité de mise en œuvre des objectifs de DMU au Tchad sont connus
- Les obstacles et les facteurs favorables à la mise en œuvre du DMU au Tchad sont identifiés
- Les principaux acteurs de la mise en œuvre et de la coordination du DMU sont connus
- La situation sur la prise en compte des groupes mal desservis dans le DMU est connue.
- L’expérience des différents groupes de clients au cours de la réponse du DMU est partagée.
- La cartographie des sources de financements et de leurs utilisations dans la mise en œuvre du DMU est disponible.
Les questions de recherche porteront sur :
- Dans quelle mesure les objectifs du DMU ont-ils été mis en œuvre, et quelles en ont été la portée et la qualité ?
- Quels ont été les obstacles et les facteurs favorables à la mise en œuvre du DMU ?
- Quels ont été les principaux acteurs de la mise en œuvre et de la coordination du DMU ? Qui ne l’étaient pas ? (Quel a été le rôle des autorités locales et des OSC (Organisation de la Société Civile) dans la mise en œuvre et la coordination du DMU ?)
- Dans quelle mesure les groupes mal desservis, tels que les adolescents, les personnes handicapées, les personnes LGBTQIA+ etc. ont-ils été pris en charge par le DMU pendant la crise ?
- Quelle a été l’expérience des différents groupes de clients au cours de la réponse du DMU ?
- Dans quelle mesure les fonds ont-ils été disponibles et utilisés pour le DMU, et d’où provenaient-ils ? (à demander aux parties prenantes plutôt qu’à extraire formellement des systèmes de transfert des fichiers sécurisés)
Bien qu’il ne s’agisse pas d’une question de recherche formelle, l’équipe d’évaluation examinera également les points de vue des parties prenantes sur la question de savoir si le COVID 19 a apporté un changement durable d’une manière ou d’une autre en ce qui concerne la prestation des services du DMU et de la SSR dans le pays. Par exemple, elle pourra poser la question suivante : « Y a-t-il quelque chose, à la lumière de COVID19 ou depuis COVID19, que vous souligneriez comme ayant eu une influence ou un impact profond sur la préparation et/ou la réponse du DMU ?
Ces évaluations de processus seront effectuées à l’aide des outils d’évaluation de processus du DMU qui ont été révisés en 2022.
Cadre de l’évaluation
Le programme cherche un consultant ou un chercheur au niveau du pays pour l’évaluation du processus du DMU à l’aide de méthodes mixtes, qui devrait avoir lieu dans les provinces de l’Est (Sila, Wadi Fira, Ouaddai et Ennedi Est ) et du Lac du Tchad . Au niveau global, le consultant sera soutenu par des conseillers techniques de l’International Rescue Committee et des représentants de l’équipe de travail SRH du Global Health Cluster. Cette équipe sera chargée de fournir un soutien technique et un soutien à la recherche, de garantir la rigueur éthique, d’assurer la comparabilité entre les pays et les sites de recherche et de diriger l’analyse transnationale.
Au niveau du pays, le consultant sera soutenu par les membres du groupe de travail sur la santé sexuelle et reproductive (SRH), coprésidé par le MSP et l’UNFPA. Ces collègues aideront le consultant à sélectionner les sites, à contacter les partenaires et à impliquer les parties prenantes dans l’analyse et la diffusion.
Le consultant dirigera l’adaptation d’un protocole de recherche, de formulaires de consentement et d’outils de collecte de données (quantitatives et qualitatives), et dirigera la collecte et l’analyse des données, ainsi que la rédaction des rapports. Plus précisément, le consultant devra :
- Adapter un protocole de recherche global pour refléter les réalités du pays et répondre aux attentes de l’IRB- Institutional Review Boards (5 jours)
- Superviser le processus d’approbation éthique (2 jours)
- Adapter les outils de collecte de données globales, recevoir les approbations du groupe de travail sur la santé sexuelle et reproductive, et assurer la traduction des outils si nécessaire (5 jours).
- Entreprendre une étude documentaire conformément aux orientations fournies et élaborer une note d’information nationale (12 jours)
- Diriger la collecte de données qualitatives et quantitatives, y compris les déplacements sur les sites de Sila, Wadi Fira, Ouaddai, Ennedi Est et du Lac selon les besoins (20 jours).
- Effectuer l’analyse des données quantitatives et qualitatives, y compris les transcriptions des KII et des FGD (10 jours)
- Faciliter l’atelier d’analyse des données avec les parties prenantes du groupe de travail sur la santé sexuelle et reproductive (3 jours)
- Présenter les résultats à l’équipe ou aux équipes d’assistance technique et réviser les recommandations/conclusions si nécessaire (3 jours)
- Rédiger les résultats de la recherche dans le rapport final (5 jours)
Calendrier :
Le travail sera réalisé en trois phases :
- La première comprendra l’étude documentaire et les approbations éthiques,
- La deuxième comprendra la collecte de données quantitatives et qualitatives,
- La troisième l’analyse, la documentation et la diffusion des résultats.
Les trois phases doivent idéalement être achevées pour le 31 juillet 2025, bien que les délais puissent varier en fonction du processus d’approbation éthique. Idéalement, la première phase doit être achevée le 30 avril, la deuxième le 15 juin et la troisième le 31 juillet.
Les résultats escomptés :
- Approbation éthique et ensemble d’outils d’étude
- Rapport d’analyse documentaire
- Rapport d’étude et powerpoint / diaporama avec les résultats et les implications / recommandations identifiées en français et en anglais
Taux et calendrier de paiement :
Le consultant aura un taux journalier de 60.000 XAF ou $ 100. Il lui sera demandé de tenir une feuille de temps horaire et il sera payé à chaque étape importante. Le consultant est plafonné à 90 jours de travail.
Jalon 1 : Rapport d’analyse documentaire
Jalon 2 : Collecte des données
Jalon 3 : Rapport final de l’étude nationale Rapport final de l’étude nationale
Qualifications minimales :
- Expérience en recherche qualitative requise ; recherche quantitative également souhaitée
- Expérience/compréhension des contextes humanitaires et des acteurs clés, et idéalement du système du Global Health Cluster, de préférence.
- Expérience/connaissance de la santé sexuelle et reproductive requise ; connaissance technique de divers sous-secteurs, notamment le VIH, les IST, le planning familial, la santé maternelle et néonatale et les soins en cas d’avortement, de préférence.
- Expérience et connaissance du DMU exigées ; familiarité avec les outils connexes, y compris le manuel de terrain inter institutions pour la santé génésique, de préférence.
- Excellentes compétences rédactionnelles en français requises
- Maîtrise de l’anglais et de l’amharique requise
- Volonté et facilité de voyager dans les provinces de l’Est et du Lac de préférence.
Normes de conduite professionnelle : L’IRC et les travailleurs de l’IRC doivent adhérer aux valeurs et principes énoncés dans IRC Way – Standards for Professional Conduct. Il s’agit de l’intégrité, du service, de la responsabilité et de l’égalité et Conformément à ces valeurs, l’IRC applique et fait respecter les politiques relatives à la protection des bénéficiaires contre l’exploitation et les abus, à la protection des enfants, à la lutte contre le harcèlement sur le lieu de travail, à l’intégrité fiscale et à la lutte contre les représailles.
Égalité des sexes : L’IRC s’est engagé à réduire l’écart entre les sexes dans les postes de direction. Nous offrons des avantages qui permettent aux femmes de participer à la vie active, notamment un congé parental, des protocoles de sécurité tenant compte des spécificités des hommes et des femmes et d’autres avantages et allocations de soutien.
L’IRC est un employeur soucieux de l’égalité des chances. L’IRC examine tous les candidats sur la base du mérite, sans considération de race, de sexe, de couleur, d’origine nationale, de religion, d’orientation sexuelle, d’âge, d’état civil, de statut d’ancien combattant ou de handicap.